Un DPE est proposé par GrDF avant et après travaux, le diagnotic initial correspond à celui qui a été presenté précédemment. La situation après les travaux d'installation du système gaz solaire est la suivante :
Le besoin initial de chauffage et ECS était de 11604 kWh, la production solaire estimée par ce diagnostic correspond à 50% du besoin soit 7453 kWh. De plus l'usage du gaz permet d'avoir un coefficient de conversion sur énergie primaire de 1 au lieu de 2,58. La maison est alors estimée de classe A ce qui est rarissime en rénovation d'après la personne en charge du DPE.
Afin de compléter l’analyse initiale, j'ai utilisé un simulateur en ligne : Polysun en version premium [lien].
L'outil donne une estimation de la production solaire annuelle de 4266 kWh.
J'ai essayé au début de réaliser un relevé de la production solaire en utilisant un compteur d’énergie thermique intégré dans le système solaire de la chaudière. Pour plusieurs raisons, ces mesures n'étaient pas fiables. Par rapport à mes factures de gaz et au diagnostic qui évalue le besoin thermique de la maison, j'ai estimé la production solaire thermique annuelle à 3000 kW. Je reviendrai plus tard sur le sujet des mesures de performances sur l'installation.
En revenant au digramme Sankey, si on considère une chaudière à condensation simple :
Figure : Diagramme Sankey pour un système de chauffage gaz condensation
En intégrant la partie solaire thermique, on obtient le diagramme suivant :
Figure : Diagramme Sankey pour un système de chauffage gaz/solaire
L'estimation des émissions CO2 liées au gaz sont de 230 g/kWh [lien]. En 2020, les éléments de tarification pour le gaz sont en tarif B1 (>6000kWh /an) : 249€ pour l'abonnement et 5,19 c€/kWh.
Table : Evolution de l'énergie primaire consommée, du taux d'ENR, d'énergie primaire, du coefficient d'énergie primaire, de la facture et des émissions de CO2.
L'analyse du passage de l’électricité au gaz révèle plusieurs aspects qui ne vont pas tous dans le même sens. D'un point de vue énergétique, le gaz est plus efficace que l’électricité car c'est une énergie primaire. Cela impacte le prix de la facture, en France on retrouve un ratio similaire entre le prix au kWh de l’électricité et du gaz et le rapport sur énergie primaire. Par contre, la production électrique étant faiblement carbonée en France, le passage au gaz a un impact négatif sur les émissions de CO2 avec une augmentation significative des émissions. C'est d'ailleurs ce qui motive les interdictions récentes de l'utilisation du gaz dans la RT2020 pour les bâtiments neufs [lien].
Le couplage gaz solaire permet de retrouver un niveau équivalent d'émissions de CO2 et de taux d’énergie renouvelable.
D'un point de vue financier, le gain apporté sur la facture semble relativement limité, de l'ordre de 150€/an. Je reviendrai plus tard sur la question du retour sur investissement.
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